“Bois sept gorgées d’eau !”, “Bloque ta respiration pendant une minute”, “Mange quelque chose de sucré !”, … Vous avez sûrement déjà reçu ces conseils et les avez sûrement tous suivis une fois. Vous êtes-vous déjà demandé en quoi consiste cette gêne que l’on ressent à répétition et qui dérange parfois tout autant qu’un ventre qui gargouille ?
Le hoquet, ce sont des spasmes involontaires du diaphragme. Un spasme est la contraction involontaire d’un muscle. D’ailleurs, certaines personnes sont atteintes de dystonie, un trouble moteur qui entraîne des spasmes prolongés intenses au niveau d’un membre, de la bouche, de la gorge ou des yeux. Le diaphragme est un muscle situé entre la cavité du thorax et celle de l’abdomen, et est le plus volumineux muscle inspiratoire. Sa contraction entraîne l’entrée de l’air dans les voies respiratoires lors de l’inspiration, et son relâchement permet la sortie d’air au moment de l’expiration.
Le hoquet est un réflexe respiratoire associé à la fermeture de la glotte, ce petit segment en forme de goutte qui peut enclencher un vomissement au toucher (sujet du prochain question con), qui peut être dû à un excès de nourriture, au fait de manger rapidement, à une indigestion, et nombreuses autres raisons. Il peut durer jusqu’à 48 heures.
Cependant, il existe un hoquet plus grave: le hoquet chronique. Il va venir perturber la nuit de sommeil et l’alimentation de l’individu atteint, et va durer plusieurs jours, voire revenir à plusieurs reprises. Ce hoquet est majoritairement dû à une irritation de l'œsophage, mais peut aussi être dû à des problèmes neurologiques, à une prise de médicaments, ou encore plusieurs autres raisons. Il faut donc être vigilant et ne pas hésiter à consulter dans ce cas !
Enfin, il existe un hoquet du nourrisson, souvent dû à la tétée ou à la prise du biberon, parce que ce dernier à tendance à avaler trop vite et à avaler de l’air avec ce qu’il “mange”. Pour calmer le hoquet chez un nourrisson, il faut lui donner des petites quantités d’eau. Si le hoquet persiste, comme pour les adultes, au-delà de 48H, il faut consulter !
Article paru dans Je Science donc J'écris n°29 - Janvier 2022