D’après l’enquête nationale périnatale menée en 2016, l’âge moyen des mères est passé de 26,5 à 30,4 ans entre 1977 et 2016. Cette avancée peut être expliquée par le niveau d’étude des femmes qui continue d’augmenter. Le taux de femmes ayant un niveau d’étude supérieur ou équivalent à bac +5 est passé de 12,9% à 17.9% entre 2010 et 2016.
La Sécurité Sociale prend en charge 100% des frais liés à une procréation médicalement assistée (PMA) dans la limite de 6 inséminations artificielles et 4 fécondation in vitro (FIV) et à condition que l’âge de la femme ne dépasse pas 43 ans. Pourquoi cette limite d’âge ?
A la naissance, chaque femme possède normalement des centaines de milliers d’ovocytes dans les ovaires. Ce stock est défini pour la vie. A partir de la puberté, à chaque cycle menstruel, une dizaine d’ovocytes se développent pour aboutir à l’ovulation d’un seul ovocyte mature pouvant être fécondé par un spermatozoïde. A chaque cycle menstruel, il y a une diminution du stock d'ovocytes jusqu’à un seuil critique ce qui conduit à la ménopause. Les ovocytes peu nombreux sont incapable de stimuler le cycle menstruel. Ainsi, vous l’aurez compris, un ovocyte produit chez une femme de 40 ans est une cellule vieille de 41 ans. Après 35 ans, des études ont montré qu’il existe un déclin de la qualité des ovocytes ce qui entraîne une augmentation de la probabilité d'une infertilité. En effet, les femmes de plus de 38 ans génèrent plus d’embryons aneuploïdes, c'est-à-dire une cellule qui ne possède pas le nombre normal de chromosome.
Article paru dans Je Science donc J'écris n°26 - Mars 2021